Les Sixers en crise : vers un naufrage plutôt qu’une conquête du titre

Les Sixers en crise : vers un naufrage plutôt qu’une conquête du titre

Les ambitions du début de saison se retrouvent confrontées à une réalité bien plus sombre pour les Philadelphia Sixers. Ce qui s’annonçait comme une quête glorieuse pour le titre se transforme en une bataille pour éviter l’effondrement complet. Absence de leurs leaders et performances décevantes, les Sixers sont bien loin du scénario idéal qu’ils espéraient écrire.

Dans la ville de l’amour fraternel, le drame sportif prend racine avec un bilan alarmant 3 victoires pour 13 défaites. Un coup dur pour une équipe qui, au sortir des Jeux Olympiques, se voyait rivaliser avec les Boston Celtics pour la suprématie de la Conférence Est. Les espoirs étaient portés par Joel Embiid, médaillé d’or olympique et récemment bardé d’un contrat lucratif ainsi que par l’arrivée de Paul George, renforcement majeur durant l’intersaison.

Pourtant, la réalité du parquet est bien différente. Avec une déroute récente face aux Los Angeles Clippers sur un score sans appel de 99 à 125, l’équipe de Philadelphie se retrouve à flirter avec les bas fonds du classement, juste au-dessus des Washington Wizards. Le terme « tanker » se murmure dans les couloirs, envisageant un avenir à court terme qui consisterait à se positionner pour un excellent choix de draft, avec les yeux de Chimère sur Cooper Flagg, espoir pressenti pour être le numéro un de la prochaine cuvée.

Le coeur du problème réside en partie dans la santé fragile des deux étoiles de l’équipe, Embiid et George, qui n’ont pu participer qu’à une fraction des rencontres de ce début de saison. L’infirmerie se fait plus constante que le parquet avec, pour Embiid, seulement quatre présences sur seize parties jouées et George peinant à faire mieux avec huit participations. Le management des Sixers avait prévu de les préserver pour les seconds matchs des séquences dos à dos, dans l’idée de les garder frais pour une future campagne de playoffs désormais compromise.

Lors de la chute contre les Clippers, ni Embiid, ni George, tous deux handicapés par des troubles au genou, n’étaient de la partie. Sans oublier l’absence de Kyle Lowry. Le match s’est d’autant plus avéré douloureux qu’il se jouait contre James Harden, ancienne idole devenu sujet aux huées après avoir demandé à être transféré. Il a pourtant livré une performance solide avec 23 points et huit passes décisives, épaulé par Ivica Zubac et sa double-double de 16 points et 12 rebonds.

Le score reflétait une débandade, avec un déficit qui a atteint 33 points. Les supporters quant à eux n’ont pas attendu le gong final pour déserter les gradins. Sur le terrain, Jared McCain, le rookie, s’est distingué comme meilleur marqueur pour les Sixers avec 18 points, malgré une adresse loin de l’excellence. Tyrese Maxey et l’ex-joueur du Real Madrid, Guerschon Yabusele, ont également tenté de porter leur équipe sans succès notables.

La saison semble se noyer dans un mélange amer de résultats décevants, de blessures et d’une ambiance morose au sein de l’équipe. Embiid, le leader, est notamment critiqué pour son manque de professionnalisme et une récente indiscipline, nuisible à la dynamique collective.

Les Sixers sont à un tournant critique. Pour un public habitué à vibrer au rythme des exploits de leurs gladiateurs du parquet, cette descente aux enfers est une pilule amère à avaler. Reste à voir si les Sixers trouveront la résilience nécessaire pour rebondir ou si cette saison se conclura en véritable tragédie sportive.